
«Nous venons de lâcher près de 200 kg de truite fario depuis la France voisine.» Ce rempoissonnement est légal de l’autre côté de la
frontière mais interdit à Genève. «Ce sont des poissons d’une qualité irréprochable. De souche naturelle...» se justifie cet as de la
canne à pêche. «On voulait travailler avec les services de l’Etat, mais ils ont refusé. Leur politique désastreuse a pourtant tué la fraie
dans l’Allondon. Il y a vingt ans, on pouvait se faire entre 200 et 300 prises par saison. Aujourd’hui, on est tombé à une ou deux par
mois», constate-t-il amer. «C’est vrai que la reproduction naturelle est en général insuffisante dans les rivières. Mais l’Allondon fait
plutôt office d’exception», reconnaît Gottlieb Dandliker, inspecteur cantonal de la faune. Il ajoute: «Pour la première fois, nous avons
décidé de ne pas repeupler l’Allondon. L’essai doit nous permettre de quantifier sa reproduction naturelle. Certains pêcheurs de la
vieille école n’acceptent pas cette évolution. Heureusement, ils rempoissonnent avec des grosses truites qu’on distingue assez bien. Nos
statistiques ne sont ainsi pas faussées. Mais nous devons renforcer notre présence, car les truites aiguisent surtout l’appétit des braconniers.»
Giancarlo Mariani
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Source: Vendredi 9 Novembre 2007 www.20minutes.ch |
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